Les évêques de France approfondissent leur réflexion sur la responsabilité de l’Eglise dans le cadre des abus sexuels

Lors d’une réunion qui s’est tenue en visio-conférence, les évêques de France ont travaillé et réfléchi pendant trois jours sur la responsabilité de l’Eglise face aux abus sexuels.
Du 22 au 24 février, les évêques français se sont rassemblés lors d’une Assemblée plénière extraordinaire. Pendant ces trois jours ils sont travaillé à définir la responsabilité de l’Eglise « vis-à-vis du passé, du présent et de l’avenir » dans le contexte des plaintes d’abus sexuels et « ont posé un cadre pour leur réflexion à venir ».
Cette réunion ayant pour objectif « d’approfondir leur réflexion sur le terme de responsabilité dans le cadre des abus sexuels sur personnes mineures commis au sein de l’Église catholique ».
Un communiqué de presse de la Conférence des évêques de France (CEF) rapporte qu’une trentaine de personnes ont eu l’occasion de s’exprimer au cours de l’Assemblée dont des victimes d’abus sexuels, des membres des groupes de travail de la Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Eglise (CIASE), des membres de cellules d’accueil et d’écoute ainsi que divers responsables ecclésiaux.
Les participants ont travaillé autour du terme de « responsabilité » selon différents angles « psycho social, philosophique, théologique, biblique, historique » grâce à diverses interventions dont un éclairage biblique apportée par la religieuse de l’Assomption, soeur Sophie Ramond qui est maître en philosophie et docteur en théologie.
La pièce de théâtre de Laurent Martinez intitulée « Pardon ? », spécialement enregistrée pour l’occasion, projeté lundi soir a également permis de nourrir leur réflexion. Cette pièce interroge notamment la question de la guérison lorsque l’on a été abusé dans l’enfance (ici par un prêtre).
Une session qui s’inscrit dans « la perspective de l’Assemblée plénière de printemps » qui aura pour but de mettre en place de manière concrète un dispositif viable pour conduire l’Eglise hors de cette crise « des agressions sexuelles et des abus de pouvoir ».
Elle s’inscrit également dans la perspective de la réception du rapport de la CIASE qui devrait être rendu public en octobre 2021. Créée en 2018 et présidée par Jean-Marc Sauvé, cette Commission a pour ambition de recenser les victimes et leurs agresseurs depuis 1950.
Camille Westphal Perrier
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